(15/02/2018 – sportspress.lu / olympic.org) Prévue initialement le dimanche 11 février mais reportée à cause du vent, la reine des épreuves de ski alpin s’est déroulée ce jeudi 15 février dans des conditions idylliques sous un soleil radieux et par des températures très agréables.

Les favoris ont choisi des dossards peu élevés et c’est d’abord le Suisse Beat Feuz, dossard 5, qui signe le meilleur chrono avec un style fluide et de très bonnes lignes. Le champion du monde en titre de la spécialité est impressionnant de maîtrise sur ce tracé où les concurrents passent de longues secondes dans les airs en raison des sauts de plus de 40 mètres qui ponctuent le tracé. Il en termine en 1.40.53 et déloge Dominik Paris de la première place.

Juste après, c’est Aksel Lund Svindal qui s’élance avec le dossard 7 et on sent que le vieux viking est surmotivé. Il part en pas de patineur dès les premiers mètres de course, tel un véritable skieur de fond norvégien. Toute sa descente est faite de rage et de combativité et il améliore le temps de Feuz de dix-huit centièmes. Son vieux complice Kjetil Jansrud est en piste deux dossards plus tard et il démontre dès les premières difficultés du parcours qu’il est particulièrement à l’aise sur cette piste.

Vainqueur de l’épreuve préparatoire organisée il y a deux ans, il est en tête à presque tous les intermédiaires avant de commettre une faute de ligne en toute fin de descente. Il perd un peu de vitesse et se retrouve deuxième à l’arrivée en 1.40.37, douze centièmes seulement derrière Svindal et six petits centièmes devant Feuz. La course est pliée, les trois hommes se tiennent en 18 centième et se retrouveront sur un podium royal.

Pour Svindal, c’est une victoire en apothéose puisqu’il devient le premier Norvégien de l’histoire olympique à remporter la descente. Il comptait déjà une médaille d’or obtenue en 2010 à Vancouver dans l’épreuve du Super G et il était reparti de Sotchi il y a quatre ans sans la moindre médaille. Il faut dire que la carrière de ce géant éminemment sympathique n’a pas été un long fleuve tranquille. De nombreuses blessures ont émaillé son parcours comme celle, très spectaculaire, à Beaver Creek en 2007 ou celle plus récente en janvier 2016, nécessitant une nouvelle opération au genou et à l’issue de laquelle la convalescence avant été particulièrement difficile.

Shiffrin imbattable

Dans des conditions idylliques sur une piste assez variée mais très raide dans sa partie médiane, elle a fait parler son évidente supériorité technique sur ses rivales en délivrant deux manches de très haut niveau. Un petit peu plus crispée sur le premier tracé sur lequel elle a fini deuxième derrière l’Italienne Manuela Moelgg, partie avec le dossard 1, elle s’est libérée et délivrée telle la reine des neiges qu’elle est depuis bien longtemps, lors de la deuxième manche. Sur une piste assez dégradée par le passage des 28 premières concurrentes, elle a démontré sa capacité à rester équilibrée et à faire glisser les skis avec souplesse et fluidité pour prendre la tête avec 39 centièmes d’avance sur la Norvégienne Raghnild Mohwinckel.

Le beau sourire du jour est celui de la Norvégienne Raghnild Mohwinckel, en gros progrès cette saison, comme l’attestait sa deuxième place à Kronplatz à la fin du mois de janvier. Elle s’adjuge la médaille d’argent, moins de deux heures après le doublé de ses compatriotes Svindal et Jansrud dans la descente masculine. L’Italienne Federica Brignone complète le podium mais pourra se mordre les doigts des multiples petites erreurs commises dans le mur final de cette piste assez exigeante.

(Photo: olympic.org)

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