(17-2-2016 / A.S.O.) Déjà vainqueur d’une étape du Tour of Oman à Quriyat il y a six ans, Edvald Boasson Hagen s’est à nouveau illustré dans ce lieu habituel de l’événement. Mais si en 2010, c’est au terme d’un sprint massif que le Norvégien s’était imposé, cette fois-ci, il a profité d’un final inédit au sommet d’une bosse de 3 kilomètres, pour devancer tous les favoris du général. Boasson Hagen l’emporte devant Vincenzo Nibali et Greg Van Avermaet et s’empare du maillot rouge de leader laissé vacant par Bob Jungels distancé dans la dernière ascension.

Après une nuit ponctuée de violents orages sur l’Etat d’Oman, le beau temps était de retour pour la deuxième journée du Tour of Oman. Un magnifique soleil accueille ainsi les coureurs devant le siège d’Omantel lieu de départ de l’étape. Au menu du jour : 162 km à destination de Quriyat où un final en côte attend le peloton.

En l’absence de Sulzberger (DPC) contraint à l’abandon, 140 coureurs prennent le départ à 11h40. Malgré de nombreuses tentatives d’attaques, il faut attendre le kilomètre 9 pour voir la première véritable échappée prendre forme. Six hommes prennent en effet le large : Périchon (FVC), Asselman (ROP), Steels (TSV) et Kamp (SSG), ainsi que Pfingsten (BOA) et Dehaes (WGG), déjà présents dans une longue offensive hier. Ce groupe de tête voit son avance grandir rapidement pour atteindre 3’30’’ au pied de la première ascension du jour. Au sommet de Boucher Al Hamerat (km 33), Pfingsten bascule en tête devant Steels et Dehaes, alors que le peloton pointe à 4’15’’. Dès lors, la formation Etixx Quick Step du leader Bob Jungels prend la poursuite en charge.

Au premier sprint intermédiaire (km 81) remporté par Kamp devant Dehaes et Steels, l’écart chute à 3’15’’. Les hommes de tête sont sous le contrôle du peloton. Voyant ainsi l’écart diminuer, trois des fuyards passent à l’attaque : Périchon, Asselman et Kamp. Leur avance sur leurs anciens compagnons d’échappée atteint 1’30’’. Au km 111, alors que les coureurs distancés sont repris par le peloton, le trio de tête possède un avantage accru de 3’40’’.

Le deuxième sprint de bonifications (km 139,5) est à nouveau gagné par Kamp devant Asselman et Perichon alors que le peloton ne pointe plus qu’à 44’’. Les échappés sont finalement revus à un peu moins de 20 kilomètres de l’arrivée. Au profit d’un changement radical de direction pour filer vers Quriyat, et grâce au vent devenu favorable, la formation BMC passe à l’offensive et fait exploser le peloton. Parmi les coureurs distancés se trouvent notamment Richie Porte (BMC) et Dan Martin (EQS). Le groupe de tête réduit à une cinquantaine d’unités possède un avantage de 50’’ à cinq kilomètres de la ligne.

Alors que le peloton s’effiloche au fur et à mesure des trois kilomètres de l’ultime ascension, la bagarre entre favoris a bien lieu. Leader de l’épreuve après sa victoire d’étape la veille, Bob Jungels lâche prise à la flamme rouge, perdant tout espoir de conserver sa tunique rouge. Ils ne sont finalement plus que 9 pour l’emballage final, remporté de main de maître par l’homme en forme du moment, Edvald Boasson Hagen (DDD). Le Norvégien, vainqueur du contre-la-montre du Tour of Qatar, démontre qu’il est tout aussi à l’aise sur de courtes ascensions, et devance Vincenzo Nibali (AST) et Greg Van Avermaet (BMC). Le leader du team Dimension Data s’impose une nouvelle fois à Quriyat, six années après y avoir remporté un sprint massif lors de la toute première édition du Tour of Oman.

Grace à son succès, Boasson Hagen prend la tête du général, et donc le maillot rouge, quelques jours après avoir porté le maillot or au Tour of Qatar, finalement perdu sur crevaison à la veille de l’arrivée. Le natif de Lillehammer possède 4’’ d’avance sur Nibali et 5’’ sur Van Avermaet. Jungels, lui, passe la ligne en 31ème position, à 59’’. Le Norvégien de 28 ans prend également les commandes du classement par points alors que Patrick Konrad (BOA) s’empare du maillot blanc de meilleur jeune. Vainqueur des deux sprints intermédiaires, Alexander Kamp (SSG) portera demain le maillot de la combativité.

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